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Une odeur d'huile camphrée, de l'adrénaline, de la musique rock des années 70 flottaient sur la ligne de départ, baignée de soleil, du Tor des Géants, la plus longue course de Trail Runing du monde, dont le départ a été donné à Courmayeur, en Vallée d'Aoste. Ce matin, à 10 h 00, ils sont partis en courant, prêts à affronter un long parcours de 330 km. Le contrôle électronique des dossards a confirmé que le nombre de concurrents s'élève à 310, parmi lesquels de grands athlètes très préparés et expérimentés. Un système informatique d'avant-garde permettra de suivre les concurrents avec beaucoup de précision. Conçu pour assurer une sécurité à toute épreuve, ce système offre la possibilité, même aux passionnés, de suivre la progression des athlètes sur le parcours. Il suffira de se connecter au site Internet http://www.tordesgeants.it/ et d'accéder au tableau, où figureront des informations sur chaque concurrent lors de son passage à chacun des 50 check-point mis en place par l'organisation. Les horaires de passage indiqueront la progression de chacun et cela laissera une trace du déroulement de la course. Après le 17e km, à La Thuile et après avoir dépassé le col de la Yuolaz (à 12 h 25) Nico Valsesia était en tête, suivi de Fabio Menino, Salvador Calvo Redondo et Uli Calmbach. Les autres concurrents les talonnaient de quelques minutes. Le poste de chronométrage suivant se situe à Valgrisenche (48e km) où les premiers passeront à 16 h 00 environ. 1000 volontaires et des dizaines d'opérateurs, dont des guides de haute montagne, pilotes d'hélicoptère, personnel médical, infirmiers, physiothérapeutes, cuisiniers participeront au plus grand événement sportif de l'année pour la Région Autonome Vallée d'Aoste ... Le climat est parfait, la journée est ensoleillée mais, en même temps, fraîche : cela est idéal pour les concurrents, qui s'apprêtent à passer près d'une semaine en marchant, montant et descendant au pied des plus hauts sommets d'Europe : les quatre mille de la Vallée d'Aoste, où le parcours dessine une boucle de 330 km, sur les Hautes Routes n° 1 et 2, avec un dénivelé positif de 24 000 mètres, ramenant les concurrents à Courmayeur. Et si, officiellement, les participants disposent de 150 heures pour terminer l'épreuve (la clôture de la course est fixée au samedi 18 septembre à 16 h), les plus rapides sont attendus sur la ligne d'arrivée dès le mercredi 15 !
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Un peu plus de 24h après le départ du Tor des géants, la tactique des coureurs commencent à se dessiner. Les plus préparés, qui visent le sommet du classement, sacrifieront au maximum leurs heures de repos, en essayant même de ne jamais dormir, pour ne rien concéder à leurs adversaires. L'un des favoris, l'espagnol Salvador Calvo Redondo ainsi que l'allemand Uli Calmbach ont réduit au minimum leurs arrêts dans les deux bases de vie, où un riche buffet attend les concurrents, ainsi que de véritables lits pour ceux qui auraient décidé de s'accorder quelques heures de sommeil. Derrière eux, les autres concurrents suivent la même stratégie, comme Nico Valsesia, athlète multi-sports, protagoniste de plusieurs éditions de la Race Across America, l'exténuante course cycliste non stop, le coast-to-coast allant de Los Angeles à Savannah (Géorgie). L'allemande Jiulia Boettger, en huitième position, se trouve à cinq heures des premiers. Les deux athlètes leaders sont arrivés à 13 h 30 à la quatrième base de vie, à Donnas, le point le plus bas de tout le parcours (330 m d'altitude) que l'on considère comme le tournant décisif de la course car la base se trouve au 150e km et c'est à cet endroit que se termine le parcours de la Haute Route n°2. Après Donnas, les athlètes entreront dans la vallée de Gressoney où commence leur parcours sur la Haute Route n°1 qui les ramènera à Courmayeur, au bout de 180 km. Tous ceux qui aspirent aux premières places du classement ont adopté une stratégie semblable : la première nuit éveillés et de courts moments de repos, avec quelques rares heures de sommeil dans les bases de vie les nuits suivantes. Pendant la nuit de dimanche à lundi, la pluie a ultérieurement ralenti les concurrents dans les alentours de Valgrisenche, où la précipitation s'est transformée en neige sur le Col Loson, le plus haut sommet du parcours, qui culmine à 3300 m.Le nombre de concurrents ayant abandonné la course commence à augmenter : on en compte actuellement 45 sur 310, qui ont pris cette décision pour diverses raisons, mais aucun pour des accidents graves ou situations dangereuses. La météo prévoit un temps encore ensoleillé avec des précipitations nocturnes dans des zones limitées.
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