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Mon Vulcain

Posté par CHIRON le 11/3/2010 10:43:16

Ou comment je finis mon premier trail long

Récits des courses

Première expérience sur un trail long. Je me rends au départ avec seule ambition que de franchir la ligne d’arrivée. Je suis là pour apprendre même si bien figurer sur des chemins que j’emprunte très régulièrement peut me tenter. Deuxième trail hivernal cette année après le 30 km du Mont-Dore fin janvier où j’ai du me résoudre à laisser filer une place dans les 50 à cause d’une fringale : après cette course, j’aurais au moins appris à manger correctement sur un trail, rendu difficile par le froid et la glace.

Au départ, tout va bien : pour une fois pas de boule au ventre ! Un peu stressé au vu de la météo. Il neige légèrement sur Volvic, avec du vent. On aura des températures plus que négatives tout au long du parcours ! Pendant la traversée du village, je règle mes pas sur une valeur sûre, à mes yeux, du trail longue distance. Ne pas partir en sur régime dans ce premier tronçon qui doit nous mener à Vulcania par delà la Nugère et le Louchadière. Le terrain est dur, très dur même, tellement il est gelé : le trail sera donc encore plus corsé ! Il en faut plus pour me déstabiliser. Jusqu’à la Nugère, on remonte des concurrents sans se faire dépasser : un bon signe ?! On verra. Après, il y a un petit trou devant notre groupe d’une demi-douzaine de gars. Longer le Louchadière à flanc est assez ardue : ça glisser. On se lance dans la descente de ce Puy et on lâche notre groupe, résolument trop prudent. On ne les reverra pas. Là, on décide de rallier tranquillement le pied du Puy de Dôme où est placé la mi-course. Petite foulée après petite foulée : c’est l’heure du premier ravito après 2h de course et 19 km bien avalé, sans forcer. La route est encore longue. Bonne alimentation, bonne hydratation, tous voyants sont au vert, encore ! Vieille-Chabanne : je prends quelques longueurs à mon compagnon de route. Elles vont se transformer en quelques secondes au pied du Cliersou, puis 30 secondes environ en allant vers le long plat d’approche du Puy de Dôme. J’apprendrais au second ravito qu’un petit problème musculaire ralentit mon camarade. Au 2ème raivto, on nous annonce que la montée du Puy de Dôme est chuintée ! Déception : la principale difficulté de ce trail est supprimée à cause du verglas. Le Vulcain est un trail hivernal, il faut parfois ralentir l’allure et progresser comme sur des œufs à cause des aléas climatiques. Cette décision est dommageable pour ce trail qui au final fera environ 55 km et n’affichera même pas 2000 m de dénivelé positif (1700 m au final). Le Col de Ceyssat marque donc la mi-course, amputé du géant des Dômes. Moi qui avait décidé de gérer en approchant de ce second ravito, je repars bille en tête, en envoyant un max que le tronçon qui doit nous ramener à Vulcania : sans difficulté, on peut lâcher les chevaux sur ces larges pistes où se succèdent faux plats montant et descendant. Je reprends deux gars bien plus marqué que moi, ça remonte le moral pour les 16 derniers kilomètres. Il reste l’ascension du Puy des Gouttes et de nouveau la Nugère. Obligé de marcher sur les Gouttes, à cause du verglas et de la pente. Je me force à rester concentrer dans la descente recouverte de verglas pour ne pas tout gâcher. Large piste sans grosse difficulté jusqu’à la Nugère. Là, je commence à rattraper des gens du petit parcours : dur de les dépasser même si je fais tout mon possible pour que les choses se passe bien. Sommet de la Nugère : j’ai réussi, je suis pas mal encore pour avaler les 8 derniers kilomètres en descente et plonger sur Volvic. Toujours hyper vigilent au verglas qui m’oblige quelques fois à sortir de ma trace ! Je descends très lucide, ma fois sur un bon rythme lorsqu’au Goulot, je lis : Volvic 4 km. Ouf de soulagement, j’y suis presque. Les 2 derniers kilomètres se feront dans la douleur, mais j’ai bouclé ce trail, mon défi, dans les 20 premiers. Je fini marqué par le vent et le froid, entamé physiquement, mais un moral au beau fixe. Quelques difficultés de plus, des chemins techniques n’auraient pas été pour me déplaire, mais bon, ce fut un plaisir que de franchir la ligne d’arrivée dans le complexe sportif de Volvic, au chaud, enfin, sans pépin ! Et de courir contre le chronomètre sur des chemins que je connais. Je suis passé par toutes les émotions durant cette course, de la peur au moment où je me tort la cheville dans la Nugère, dès le début, puis une petit angoisse bien légitime en approchant du Puy de Dôme, un élan soudain pris par le jeu quand je Puy de Dôme saute et enfin une grande satisfaction quand on franchit la ligne ! Pour finir : un grand coup de chapeau aux bénévoles qui ont du patienter dans le froid le passage de tous les concurrents. Organisation : rien à redire. Seul bémol, le Puy de Dôme escamoté. I’ll be back…

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